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La vente de la production

Toute la production de lait, de crème, de beurre, de fromage, qui ne servait pas à la consommation familiale était vendue. Les cultivateurs écrémaient leur lait, car la crème, plus riche en gras, se conserve mieux que le lait. Ils allaient, un jour sur deux, porter leur production à la beurrerie, crèmerie ou laiterie avec qui ils s’étaient entendus pour la vente de leur production. Entre les livraisons à la beurrerie, la crème était descendue au frais dans le puits pour la conserver. Les femmes vendaient une partie de la production de beurre domestique au marché.

Bidon pour remplir les bouteilles de lait

Collection St-Amour

Plus tard, un « ramassage Â» du lait s’est organisé libérant ainsi le producteur de la corvée de livraison. Un « stand Â» (construction en bois à la hauteur du camion) était construit près du chemin devant chaque maison afin de faciliter le travail de la personne qui ramassait le lait dans les rangs. Le numéro de chaque producteur, appelé « patron Â», était inscrit sur tous les bidons qui lui étaient nécessaires pour les besoins de sa production. Les bidons, réutilisables, revenaient ensuite au cultivateur.

Source : Suzanne St-Amour

Source : Société d'histoire de la région d'Acton

Bidon à numéro,

Collection St-Amour

Source : Société d'histoire de la région d'Acton

Le lait des cultivateurs qui était vendu aux laiteries, crèmeries et beurreries était transformé en beurre, en formage ou vendu en pinte par le laitier qui faisait la livraison de porte en porte en ville.


Au départ, les fermiers furent payés au poids de lait livré. Cependant, on ne tarda pas à s’apercevoir que les taux de gras variaient d’un troupeau à l’autre. On utilisa alors le taux de graisse butylique pour déterminer le montant à verser à chaque « patron Â».

Source : Société d'histoire de la région d'Acton, fonds Edmour Gagnon

Lorsque le lait et la crème arrivaient à la laiterie, à la crèmerie ou à la fromagerie, ils étaient pesés et un échantillon était prélevé à l’aide d’une louche afin de déterminer le taux de gras. On plaçait cet échantillon dans une éprouvette puis dans une centrifugeuse. Une poignée actionnait un mécanisme qui faisait tourner le système contenant les éprouvettes. Pendant ce mouvement de rotation, le lait se déposait au fond et la crème restait en surface dans la partie étroite graduée. La confiance devait régner puisque le cultivateur qui confiait sa production au propriétaire de la beurrerie ne connaissait pas le taux de gras de son lait.

Centrifugeuse, Collection St-Amour

Éprouvette à centrifugeuse, Collection St-Amour

Louche pour test de gras, Collection St-Amour

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