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Union catholique des cultivateurs

À la fin du XIXe siècle, le Québec, comme les autres pays industrialisés, fait face à un exode rural. Les cultivateurs seront donc amenés à vendre de plus en plus sur les marchés. Cependant, à cette époque, les vendeurs sont désavantagés par rapport aux acheteurs, moins nombreux. Afin d’augmenter et de stabiliser leurs revenus, les agriculteurs se regroupent. En 1908, le gouvernement adopte une loi qui encadre la création des sociétés coopératives agricoles. Trois cent cinquante coopératives locales sont créées en moins de quinze ans. En 1922, la Coopérative agricole fédérée est créée.

La fin de la guerre à la fin des années 1920 aggrave la situation déjà précaire des cultivateurs. On fait face à une surproduction, les prix chutent, la migration vers les villes s’intensifie, les agriculteurs s’endettent de plus en plus. En 1924, plus de deux mille agriculteurs se réunissent en congrès à Québec afin de fonder l’Union catholique des cultivateurs, une association professionnelle dédiée à la défense de leurs intérêts communs. En 1929, l’UCC lance un mensuel, La Terre de chez nous qui servira d’organe de diffusion.

L’assemblée annuelle de l’UCC en 1926

Source : Le Mémorial du Québec, Tome V, 1918-1938, Montréal, Société des Éditions du Mémorial, 1980.

Statuts des syndicats coopératifs agricoles de l'UCCA, 1928.

L’UCC, la voix des cultivateurs, portera plusieurs chevaux de bataille à travers le temps. Son premier combat : l’électrification des zones rurales. En 1945, un projet de loi est adopté dans ce but. Si en 1930 il n’y avait que 10 % des fermes qui étaient électrifiées, en 1954, 85 % des fermes sont connectées.


En 1931, l’UCC obtient l’établissement du Crédit Agricole provincial le plus généreux du Canada : des prêts jusqu’à 6 000 $ répartis sur trente ou trente-neuf ans à 2,5 % d’intérêt!


En 1944, lors de son congrès général, l’UCC demande officiellement au gouvernement d’adopter une loi sur la mise en marché des produits agricoles selon le modèle des contrats collectifs, modèle britannique, déjà en place dans six provinces canadiennes. Le gouvernement de Maurice Duplessis la leur accordera douze ans plus tard.

 

Congrès de l'UCC de l’est du Québec de 1945.

Source : BANQ.

Congrès général de l’Union catholique des cultivateurs à l’École des hautes études commerciales, rue Viger à Montréal 1945

Source : BANQ.

Congrès de l’Union des cultivateurs catholiques qui s’est tenu à Sainte-Philomène (devenu Mercier). Les congressistes sont réunis. À cette occasion, les invités assistent à des conférences, 1954.

Source : BANQ.

À partir de 1965, le financement des groupes administrant des plants conjoints (outils qui permettent l’établissement des contrats collectifs, tel que décrété par la loi) sera assuré par des prélevés obligatoires. Les offices provinciaux mettront en place des agences de ventes et viendront contingenter la production. Les quotas permettront de stabiliser la production et les revenus des producteurs tout en assurant aux consommateurs des prix contrôlés. Ces offices provinciaux auront bientôt besoin d’une coordination au niveau national. En 1971, une nouvelle loi est adoptée, venant encadrer les pouvoirs des offices nationaux.




 

En 1972, le caractère confessionnel de l’UCC sera abandonné et celle-ci deviendra l’Union des producteurs agricoles.

Références

 

www.upa.qc.ca/fr/informations/histoire

 

Histoire du syndicalisme agricole au Québec, UPA-UCC, 1924-2004, J.-P. Kesterman, G. Boisclair, J. M. Kirouac et J. Morneau, Éditions du Boréal, 2004.

 

Le monde agricole québécois et les premières années de l’UCC,1918-1930, R. Miger,1975.

 

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