CERCLE DES FERMIÈRES
DU QUÉBEC
Histoire
Louise Rousse Tanguay, membre du Cercle des fermières d'Upton
1915
Fondation du Cercle des fermières du Québec par deux agronomes : Alphonse Désilets, agronome au ministère de l’agriculture et Georges Bouchard, agronome et professeur à l’école d’agriculture de Sainte-Anne de la Pocatière.
Impressionnés par les cercles de fermières belges, ils mettent en place les premiers cercles qui sont alors des créations du Ministère de l'Agriculture.
Cinq cercles voient le jour et totalisent 240 membres à Chicoutimi, Roberval, Champlain, Saint-Agapit et Plessisville.
Le Ministère de l’Agriculture fournit aux membres des CFQ :
- Graines de semence au printemps
- Races de volailles américaines pures et font construire des poulaillers modernes
- Œufs d’incubation
- Ruches à cadres mobiles (chaque membre qui reçoit une ruche doit donner le premier essaim à une autre membre)
- Outillage agricole
- Livres et revues d’agriculture et autres sujets similaires
- Métier à tisser
Dès le départ on travaille à l'amélioration des conditions de vie et cela en passant par la transmission du patrimoine culturel et artisanal. Des techniciennes se rendent dans les régions. On veut parfaire les connaissances en tissage, tricot et cuisine notamment.
Ces clubs sont d'autant plus importants qu'à cette époque les femmes de la campagne ont un accès restreint à l'école.
La cotisation annuelle est de $ 0,25
Pour la terre et le foyer fût la devise empruntée à Marie Rollet épouse de Louis Hébert considéré comme étant le premier colon défricheur-cultivateur.
1919
Premier congrès provincial : 78 congressistes
Élection du premier Conseil exécutif provincial (CEP)
Présidente élue : Mme J P Gamache (Constance Walsh) de Pont-Rouge
Premiers règlements généraux adoptés
La cotisation annuelle passe à $0,50.
On compte déjà 34 cercles, soit 1753 membres.
On décide de créer le premier périodique officiel des CFQ : « La bonne fermière ».
La rédactrice en chef est Mme Alphonse Désilet.
Vendu au coût de $ 0.45 / 4 parutions. Il prendra fin en juillet 1930.
1920
Première exposition provinciale avec concours artisanal
14 cercles y participent soit 839 membres.
1922
2e congrès : 69 déléguées
Présidente Mme A. O. Comiré (Cordelia Turcotte).
On y adopte les premiers statuts et règlements stipulant que les CFQ relèvent du Ministère de l'Agriculture
On choisit un drapeau
La cotisation passe à $1,00 abonnement compris.
Depuis 1919, soit en trois ans, on double le nombre de déléguées présentes au congrès, le nombre de cercles double aussi (74).
Le nombre de membres triple, soit 5245.
Le drapeau
Le drapeau est hissé pour la première fois par les quatre plus âgées et les quatre plus jeunes membres des CFQ, le 5 septembre sur la Place du Mérite Agricole au son de l'hymne nationale joué par la fanfare du 22e régiment.
Sa signification
On dit que la province en arrière-plan démontre que notre association est bien ancrée sur tout le territoire.
La mission que l'organisme s'est donnée est évoquée par les trois personnages féminins, piliers de l'action féminine, que sont : l'éducation, l'économie et le social.
Le personnage féminin avec un livre dans les mains incarne la culture par les cours, l'information et le développement personnel.
Celle avec un tricot, les traditions artisanales moyen d'épanouissement et de créativité.
Et celui avec un bébé les rôles de mère, d'éducatrice et d'épouse.
Les couleurs pour leur part possèdent aussi leur langage:
le jaune pour la moisson
le vert pour l'environnement
le blanc pour la recherche de l'authenticité et la vérité.
1925
Après dix ans on compte quatre-vingt-dix cercles et 5925 membres.
1927
3e congrès à Québec.
Présidente : Mme Amédée Fournier (Marie-Louise Boissinotte).
Le Comité exécutif (1919) devient un comité consultatif du Ministère de l'Agriculture.
On compte 111 cercles et 7 000 membres.
Le magasin Dupuis Frères de Montréal qui a un comptoir, invite les Cercles à exposer.
Une cinquantaine de membres acceptent l'invitation.
1930
La crise oblige les CFQ à se servir de leurs connaissances pour faire du neuf avec du vieux. Mais elles se servent aussi de leur créativité et donnent ainsi un nouvel essor à l'artisanat québécois. Elles tiennent un rôle prédominant dans les réseaux d'entraide ruraux en fournissant du matériel en favorisant la transmission des connaissances dans le but d'accroître l'autosuffisance familiale.
1931
L'artisanat des CFQ est présenté à l'exposition nationale de Toronto.
1940
Droit de vote des femmes.
Les cercles s'organisent en fédérations régionales (23). Ce seront des instances intermédiaires calquées sur le modèle des fédérations agronomiques.
Cela ne plaît pas au clergé qui voudrait plutôt des divisions diocésaines à l'image de l'Union Catholique des Cultivateurs (UCC) fondé en 1924.
On compte 718 cercles et 28 000 membres.
1941
Mgr Charbonneau encourage l'UCC, aujourd'hui UPA, à créer une organisation féminine.
Retour du périodique « La bonne fermière » qui est remplacé par la revue
« Fermières » jusqu’en 1944.
1944
Les aumôniers d’UCC avec l'appui du clergé fondent Union Catholique des Fermières (UCF) qui deviendra en 1957 l'Union Catholique des Femmes Rurales (UCFR).
La majorité des Cercles maintiennent leur affiliation au Ministère de l’Agriculture. (Les subventions jouent et les évêques sont en colère) mais on doit se rendre à l'évidence… les CFQ sont là pour rester.
Aujourd’hui encore c'est la 1ère association féminine du Québec.
1945
La revue « La terre et le foyer » prend la relève et sera remplacée à son tour en 1963 par « Terre et foyer » jusqu’en 1970.
En 1974 elle se nommera « Fermières ».
1956
Décès des deux fondateurs
1960
Un conseil général élu annuellement par les présidentes des vingt-trois fédérations fait le suivi des affaires entre les congrès.
Pour la 1ère fois depuis 1927 les CFQ ont une présidente Mme Charles Gosselin (Alfréda Desjardins)
1960
Parution dans la revue « Châtelaine » d'un article sur le rôle des CFQ, le plus puissant regroupement féminin du Québec.
1966
Fusion de deux organismes chapeautés par l'église :
UCFR Union Catholique des Femmes Rurales (UCF 44 UCFR 56) et
CED Cercle d'Économie Domestique fondé en 1947 en milieu urbain.
C'est une association autonome identique à l'UCFR par ses buts et ses moyens d'action.
l'AFÉAS l'Association Féminine d'Éducation et d'Action Sociale est née.
1967
Présence des CFQ à l'Exposition universelle de Montréal
1968
C'est une date importante puisque les CFQ obtiennent leur Charte le 22 mai.
Elles deviennent aussi un organisme indépendant en se constituant en Corporation.
1978
Commencent les parutions des CFQ
1978 Les recettes des Fermières du Québec
1987 Table en fête
1989 à 1998 Qu'est-ce qu'on mange (5 volumes)
2003 Les secrets de la courtepointe
2007 Techniques pour mieux cuisiner
2008 Les secrets du tissage
2011 Qu'est-ce qu'on mange Express
2013 Trucs et astuces Express
2014 Qu'est-ce qu'on mange au temps des fêtes
2016 100 % fait main
Le chant thème « Tu as le temps » sera adopté.
Paroles et musique de Blanche Noreau de Neuville.
1980
1981
Les CFQ sont à leur apogée : 76517 membres dans 872 cercles.
1988
Les CFQ établissent leur siège social à Longueuil.
Le ministère de l'agriculture cesse de fournir des techniciennes pour la formation en artisanat.
1990
Lancement des « Femmes de parole » Histoire des CFQ 1915-90 par Yolande Cohen
1993
Fin des subventions de ministère de l'agriculture
Création du Concours d'artisanat textile des CFQ
Dans le cadre de l'Année de l'Artisanat des Amériques Poste Canada émet cinq timbres dont un à l'effigie des CFQ.
Ce timbre représente un couvre-lit boutonné centenaire
présenté par Angèle Perron de Pic-Sec dans le comté de Charlevoix.
1994
Congrès d'orientation des CFQ veut réaffirmer le mandat des CFQ, soit :
« Une association vouée à l'amélioration des conditions de vie de la femme de la famille ainsi qu'à la transmission de patrimoine culturel et artisanal. »
1995
80e anniversaires des CFQ.
Lancement du concours : Créez le tartan des CFQ
Le tartan exclusif CFQ est enregistré dans les livres officiels de Lord Lyon.
Un comité spécial « recrutement » est créé.
L'oeuvre choisie a été réalisée par Suzanne Allard-Ouellette, du Cercle Saint-Jérôme (Féd. 16)
2000
Après 85 ans, le CFQ compte 40 000 membres.
Participation à l'Expo-Québec
2013
Le film « Fermières » de la cinéaste Annie Saint-Pierre est un documentaire qui relate la voie des cercles depuis le début jusqu’à nos jours.
2014
Lancement des activités du centième anniversaire
19 septembre présentation du nouveau logo
La lettre Q représente le Québec avec au centre une femme en action. C’est aussi un cercle ouvert qui démontre que notre Association est prête à accueillir toutes les femmes qui désirent s’impliquer socialement et à s’épanouir par la créativité.
Les trois formes égales de différentes couleurs à l’intérieur représentent les différentes activités de la femme :
-
Le rouge représente l’éducation, la formation, le développement personnel
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Le jaune représente le maintien de nos traditions culturelles et artisanales ainsi que le bénévolat et l’entraide
-
Le vert représente le rôle de la femme comme compagne, mère et éducatrice.
L’intérieur blanc représente la recherche de l’authenticité et de la vérité qui est à la base de la philosophie de notre Association et qui se reflète dans notre cadre d’éthique.
Notre démarche vise le maintien de nos valeurs et l’engagement dans notre vie familiale et sociale.
2015
100e anniversaire de la fondation des CFQ