Léa Loignon-Guilbert

Une pionnière du journalisme à Acton Vale (1905-1985)

Léa Loignon-Guilbert est née à Thetford Mines en 1905. Elle est l’aînée des cinq enfants de Thomas Loignon, un chauffeur-mécanicien et Marie-Anna Pomerleau, une ménagère à la santé fragile.

Léa étudie à Saint-Maurice de Thetford Mines, puis, à partir de 1914, chez les Sœurs Grises de la Charité jusqu’en 1920. En 1922, elle gradue du Ladies College Business de Sherbrooke en Sciences commerciales, bilingue. Léa occupe alors divers emplois comme vendeuse dans un magasin Général, sténo dactylo pour la Abestos Corps, etc.

De 1931 à 1933, suite au décès de sa mère, elle devient gérante de l’hôtel Le Manoir que son père a acquis à Acton Vale. Elle y rencontre Roland Guilbert, un employé de la Southern Canada, qu’elle épouse en 1938 et à qui elle donne trois fils. Son mari décède en 1944, laissant Léa avec trois jeunes enfants.

En 1954, sans aucune expérience, elle se lance en journalisme afin de permettre à ses fils de poursuivre leurs études et devient une des pionnières du journalisme à Acton Vale. De 1954 à 1969, elle écrit pour La Pensée de Bagot et de la région, journal qui a été fondé en 1951 et devient la correspondante locale de La Tribune et de la Voix de l’Est, tout en écrivant aussi pour le Courrier de Saint-Hyacinthe. Elle est secondée par Ivanhoé Fortier pour ce qui est de la photographie. Mme Guilbert écrit aussi pour Le Courrier de Saint-Hyacinthe, La Tribune de Sherbrooke et La Voix de l’Est de Granby. Au cours de sa carrière, elle recueille une documentation considérable sur la région, qu’elle met à profit, en 1959, lorsqu’elle publie l’album historique qui marque le centième anniversaire de la paroisse Saint-André d’Acton.

En 1979, elle fait don de cette documentation à la Société d’histoire des six cantons, aujourd’hui Société d’histoire de la région d’Acton. Le fonds de recherche Léa-Guilbert est créé et est toujours disponible pour la consultation. En 1982 elle est nommée première membre d’honneur à vie de la société d’histoire. L’un de ses fils, Bruno Guilbert, animé de la même passion pour l’histoire est le président actuel de la société d’histoire.

Femme dynamique, elle s’implique auprès de plusieurs organismes du milieu. Elle est membre du Cercle des fermières d’Acton Vale pendant trente-trois ans, puis membre de celui de Sherbrooke et de celui de Montréal-Nord. Elle est aussi membre du cercle Labelle, de l’AFÉAS à Sherbrooke, de l’Association des Observateurs Terrestres de la Protection Civile, de l’Association des femmes d’affaires du Québec, de l’Amicale du couvent d’Acton Vale, membre active des auxiliaires bénévoles de l’hôpital Sainte-Vincent de Paul de Sherbrooke. Elle est nommée Personnalité de la Ville d’Acton Vale en 1964, Mère des 4-H à Acton Vale en 1966 et membre à vie des Peintres du mercredi soir d’Acton Vale en 1977.

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