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L'industrie forestière

Bien que le commerce du bois s’établit dès les débuts de la colonie, l’époque des grands chantiers de bûcherons débute au XIXe siècle.

Trois grandes périodes de l’industrie forestières ont été définies :

  • Époque du bois de charpente

  • Époque du bois d’œuvre

  • Époque des pâtes et papiers

Durant la première moitié du XIXe siècle, l’industrie forestière est dominée par le bois de charpente. C’est l’époque du bois équarri, des cages et des trains de bois sur le Saint-Laurent. La demande est accentuée par le blocus de Napoléon qui empêche le commerce du bois entre les Britanniques et les pays scandinaves. Le bois de charpente exporté en Grande-Bretagne servait surtout à la construction navale, nécessitant de longs billots de pin argenté et de bois francs.

L’essor du bois d’œuvre prend racine durant la seconde moitié du XIXe siècle. À cette époque, les billes de bois étaient destinées à être transformées en madriers et en planches avant l’exportation. Ce commerce s’est davantage développé grâce au traité de réciprocité entre l’Amérique du Nord britannique et les États-Unis (1854) qui établit le libre-échange.

L’époque du bois de pulpe débute au XIXe siècle, mais c’est au XXe siècle qu’elle connaît un essor fulgurant avec les industries des pâtes et papiers. La demande en bois de pulpe s’accroît en parallèle avec la hausse des demandes en papier, dont le papier journal.

Les arbres de nos forêts

Les résineux

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Les feuillus

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Moulins à scie

De nombreux moulins à scie ont été en activité dans la région. Les habitants avaient besoin de moulins pour scier en planches les troncs qu’ils coupaient sur leurs terres. Ces planches étaient utilisées pour construire la maison, les bâtiments de ferme et pour fabriquer les meubles.

La première industrie d’Acton Vale fut le moulin à scie et à farine construit, en 1849, par monsieur Richard John Morgan de l’autre côté de la rivière Le Renne au bout de l’actuelle rue du Moulin.

La forêt couvrait alors tout le territoire et les cultivateurs qui s’installaient dans la région devaient bûcher et défricher pour pouvoir ensemencer la terre et élever du bétail. Ils trouvaient au moulin un débouché pour les arbres abattus et des madriers et des planches pour construire une maison et les dépendances de la ferme.

Grâce à un barrage, l’eau de la rivière fournissait l’énergie nécessaire pour actionner les grandes scies, qui débitaient les énormes billots, et les pierres, qui servaient à moudre le sarrasin, l’avoine, l’orge et le blé.

C’est dans ce même moulin, alors propriété de monsieur Langevin, qu’au cours de l’année 1897 la Compagnie des Pouvoirs Électriques d’Acton Vale a installé une dynamo d’une capacité de 1 000 lampes qui a approvisionné les gens d’ici en électricité pendant plusieurs années avant d’être déménagée à la rivière Blanche.

Au cours des ans, ce moulin a été exploité par divers propriétaires, dont messieurs Herman Bernard et Adélard Lussier. Au début des années 1940, monsieur Joseph Vadnais et son fils Louis achetèrent, en société, le moulin et tout le terrain qui s’étendait jusqu’à la rue Landry, inexistante à cette époque. En 1948, monsieur John Boyce racheta la part de Joseph Vadnais.

Le moulin à scie fut démoli en 1954. Maintenant, il n’y a que le barrage qui demeure tout près du pont de la piste cyclable La Campagnarde.

Le pont des chars

Au printemps de 1875, la South Eastern Railway Company a complété les travaux en direction nord entre Drummondville et Acton Vale. Sur cette section, pour permettre le passage du chemin de fer sur la rivière Le Renne, on a construit un pont à Acton Vale. Ce tronçon fut complété en février 1876. Dès 1877, le SER avait été loué par le Canadien Pacifique et, en 1882, les actions résiduelles du SER furent acquises en totalité par le CP. Ce dernier exploita la ligne jusqu’en 1989, date à laquelle il abandonna toute activité ferroviaire sur ce tracé.

Le pont des chars ayant été enlevé on acheta, de la ville de Granby, un pont de métal dont une partie servit à la construction du pont Laliberté qui permet aux cyclistes de la piste La Campagnarde de franchir la rivière.

La glacière

Voisin du moulin, mais de l’autre côté de la piste cyclable, tout près de la grange qui existe encore, se trouvait la glacière. L’hiver, quand la rivière était gelée et que la glace était assez épaisse, une équipe de travailleurs en détachait, à l’aide d’une grande scie, d’énormes blocs qui étaient entreposés dans la glacière recouverts de bran de scie pour les préserver des chaleurs à venir.

Débitée en plus petits blocs la glace était vendue l’été, de porte en porte, pour assurer la conservation des aliments avant l’avènement des réfrigérateurs électriques.

 

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Moulin à scie du « pont des chars » à Acton Vale

Cette photo du moulin du « pont des chars », le pont du chemin de fer du Canadien Pacifique, date de 1900. Le moulin à scie servit aussi à moudre du sarrasin et fut même équipé par la compagnie des Pouvoirs Électriques d’Acton Vale, en 1897-1898, d’une dynamo d’une capacité de 1000 lampes qui fut par la suite déménagée à la Rivière Blanche.

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Moulin Bernard 1900, Notre histoire p. 394

Photo : Fonds Léa Guilbert,

Source : Société d’histoire de la région d’Acton

Moulin à scie de Roxton Falls

L’industrie du bois a eu une importance primordiale dans les débuts du Canton de Roxton et de Roxton Falls. Les arbres abattus par les bûcherons étaient amenés aux moulins à scie où ils étaient débités en planches qui étaient mises à sécher en piles dehors. Une bonne quantité de la production était acheminée à l’extérieur par le chemin de fer du Canadien Pacifique.

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Moulin à scie Roxton Falls, juillet 1995

Photo : Armand Richard, Roxton Falls

Source : Société d’histoire de la région d’Acton

Moulin Larivière

On ne saurait parler de moulins à scie à Roxton Falls sans mentionner la famille Larivière. Un attelage de bœufs conduit par les sœurs Rita et Cécile Larivière devant le moulin à scie de Vertume Larivière, sur la Rivière Noire à Roxton Falls.

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Moulin Larivière 1925 calendrier Desjardins, juin 1993

Photo : Charles Larivière, Acton Vale

Source : Société d’histoire de la région d’Acton

Moulin de M. Albert Nault

Albert Nault, aidé de quelques ouvriers, s’affaire à débiter des billots pour en faire du bois d’œuvre et des planches. Monsieur Nault a opéré ce moulin à scie, situé dans le rang Bordeleau à Saint-Marcel, pendant environ dix ans. À partir de 1950, il a délaissé le commerce du bois pour celui des grains et moulées de marque Purina.

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Sciage de planches, 1992

Photo : Florice Nault, Saint-Marcel

Source : Société d’histoire de la région d’Acton

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